Fiche d’idendité de De Rigueur
Fondateurs: Jérôme Fagnet et Adrien Deslous-Paoli
Concept: maroquinerie haut-de-gamme pour homme, faits main en France
Business Model: e-commerce
Siège: Lyon
Accompagnement: l’incbateur EDHEC Young Entrepreneurs
Financement : Love Money, emprunt bancaire, prêt d’honneur
Reconnaissance : Finale du Startup Weekend de Lille (2013)
Site web : Par ici!
Prévision CA : 60k€ en 2014
Présentation d’Adrien, fondateur
Âge : 23 ans
Formation: EDHEC Business School
Expériences professionnelles : Assistant chef de marque Ben&Jerry’s (Unilever, Paris), Responsable Marketing chez Novatrade (startup à São Paulo, Brésil)
Un mot : déterminé !
Un livre : PriceMinister, toutes les entreprises ont été petites un jour, de Pierre Kosciusko-Morizet.
Un péché mignon : les glaces Amorino
Un défouloir : Aller courir à fond en écoutant du bon gros son commercial, ah oui et en dansant n’importe comment en boîte, j’adore ça.
THE startup : SpaceX, constructeur de navettes spatiales dont le but est de faire un voyage habité jusqu’à Mars.
Fan de : Elon Musk, fondateur de SpaceX (entre autres)
Entreprendre pour changer le monde et faire bouger les choses
Adrien : « Entreprendre, c’est une envie qui a grandi en moi avec celle d’avoir envie de peser sur le monde, de faire bouger les choses. J’ai donc intégré l’association Total EDHEC Entreprendre de mon école pour donner envie aux jeunes d’entreprendre, et j’ai commencé à rencontrer des gens passionnants avec des projets captivants. Puis en tant que président de cette même association, je me suis beaucoup impliqué pour développer l'entrepreneuriat dans mon école, développer nos projets et évènements. Passionné d'entrepreneuriat, je pense que prendre des initiatives et porter des projets fait tourner notre monde et pourrait être une solution à la sortie de la crise et du cynisme française. Ambitieux et persévérant, j'entreprends cependant avec humilité. C’est en 2008, dans la maison de ma grand-mère dans l’Ain, à Belley, que j’ai découvert une petite serviette en cuir, utilisée par mon arrière-grand-père Charles Paoli lorsqu’il se déplaçait pour ses visites médicales pour transporter du matériel médical. Tout ce qu’il y a de plus simple, ce cartable était fait d’un robuste cuir qui avait survécu au temps, de deux fermoirs métalliques et d’une poignée. Sa taille était d’environ 24 centimètres sur 17. Et tout son charme résidait justement dans sa taille et son cuir vieilli d’histoire, se transmettant de génération en génération. C’est ce produit que je veux remettre au goût du jour : le modèle se nomme, de façon assez cocasse, un « baise-en-ville ». C’est à partir de cet objet et de son utilité que j’ai décidé de voir s’il y avait une opportunité intéressante, et après quelques études, et la constitution d’une belle équipe, l’aventure De Rigueur était née. »
L’entrepreneuriat : un ascenseur émotionnel
Adrien : « Ma vie s’est transformée en une sorte d’ascenseur émotionnel, à un moment on pense vivre le plus beau jour de sa vie, le moment d’après c’est un cauchemar. Le doute est présent à chaque étape lorsqu’on est seul face à ses propres choix, pour sa société, mais surtout pour sa vie. C’est usant, mais aussi tellement stimulant, on rencontre de nombreuses personnes, qui vous encouragent, vous aident, partagent avec vous, etc… On se sent beaucoup plus vivant. »
Notre premier client : Heineken !
Adrien : « Je me souviens très bien de notre premier client. C’était Heineken. On a eu la chance de signer un contrat de réalisation de 150 besaces en cuir « aperitivo libre » pour leur marque de bières mexicaines Sol. Ce fut une superbe expérience de passer du côté fournisseur d’une multinationale, et les choses se sont très bien passées. Cela nous a donné beaucoup d’informations sur la façon de travailler, la relation avec nos fournisseurs, et beaucoup d’expérience. »
Quitter un environnement familier vers l’incertitude et se débrouiller
Adrien : « Lorsque j’ai déménagé de Lille, à la fin de mes études, 1 mois après tout le monde pour m’occuper de la création de De Rigueur, tous mes repères se sont brouillés, il fallait mettre de l’ordre dans ma vie, faire des choix fondamentaux auxquels il faudrait se tenir. On quitte un environnement qu’on a connu pendant des années, avec des amis qui sont devenus une nouvelle famille, et puis d’un coup tout le monde part, mon associé est rentré à Saint-Malo, et a commencé à avoir du succès dans la musique. Et on est là, avec son projet qu’on appelle « son bébé », mais sans plan dicté par qui que ce soit, on doit se débrouiller et le faire grandir. Recruter 2 personnes, Alexandra et Adrien, m’a permis de partager la charge de travail, les doutes et idées, pour avancer efficacement et sereinement. »
La joie de trouver le nom de la startup et le bon fournisseur
Adrien : « Je retiens deux moments particulièrement inoubliables: celui du meilleur moment en équipe, lorsqu’on a décidé du nom, après un peu moins de 4 mois, et 3 changements, on était tellement excités, on sautait dans tous les sens, mais on sentait qu’il était bien, qu’on avait trouvé le bon.
Et ensuite, lorsque j’ai trouvé l’artisan qui ferait nos sacs, l’atelier Forella à Colombier-Saugnieu ; c’était le 5ème artisan façonnier que rencontrait, après en avoir contacté des dizaines, et je leur (à Jacqueline et Maud, nos maroquinières) avais laissé notre prototype, en leur demandant de m’en réaliser un identique, en rentrant dans mes contraintes budgétaires. Et le meilleur moment a été quand je suis revenu la semaine d’après pour découvrir le travail magnifique qu’elles avaient fait, en me disant que mon budget pouvait être tenu dans un volume de commande suffisant. D’où la nécessité de la campagne de crowdfunding. »
Présentation de Jérôme, fondateur
Âge : 23 ans
Formation : EDHEC Business School
Expériences professionnelles : Fondateur de l’Agence Web « EasyWebsite Company », planeur stratégique digital chez BETC EURO RSCG.
Un mot : créatif.
Un livre : La biographie de Steve Jobs par Walter Isaacson. Chaque page de ce livre est un shot de motivation entrepreneuriale…
Un péché mignon : le saucisson…
Un défouloir : Une bonne séance de guitare en chantant à tue-tête.
THE startup: Whyd, le pocket de la musique !
Fan de : Mounir Mahjoubi, qui fut l’un des 3 fondateurs de « La ruche qui dit oui ! »
Lancer sa startup, une histoire d’idée, d’envie et de bon timing
Jérôme : « Au commencement de chaque projet se trouve une folle idée. Une envie. L’idée grandit, mûrit, puis vient le moment de passer à l’acte… si l’idée nous apparaît toujours aussi intéressante et séduisante malgré cette phase de maturation nécessaire et les retours de nos proches, c’est qu’il faut se lancer ! L’envie d’entreprendre est quelque chose qui me tient à cœur depuis un moment déjà. J’ai mis à profit mon tout premier stage pour lancer ma première structure une Agence Web il y a 3 ans maintenant. Et c’est seulement en tout début d’année, lorsqu’Adrien est venu me présenter son idée, que j’ai rejoint l’équipe fondatrice de De Rigueur. Son concept, son énergie, et sa détermination m’ont immédiatement séduit. Et voilà qu’une nouvelle aventure commence ! »
Entreprendre : un grand changement de mode de vie ?
Jérôme : « Absolument rien n’a changé dans ma vie. C’est l’avantage de commencer jeune. Chaque début de projet est un moment économiquement difficile, alors quand on a 23 ans, qu’on n’a pas d’enfants et qu’on adore encore les pâtes et le saucisson tout va bien… »
Mon premier client : un professeur de Karaté
Jérôme: “C’est ce premier client qui m’a permis d’apprendre le webdesign et l’intégration web. Ce professeur de Karaté, cherchant quelqu’un pour l’intégration de son site web, sondait son entourage pour savoir si nous ne connaitrions pas quelqu’un en mesure de l’aider contre rémunération. C’est alors que je lui ai vendu mes compétences web (que je n’avais absolument pas à l’époque) ainsi donc que mon premier site web pensant qu’une telle opportunité me forcerait à apprendre de nouvelles choses. Mon apprentissage du HTML, CSS, PHP et de bien d’autres réjouissances commencerait donc ainsi. C’est alors que 3 semaines et quelques nuits blanches plus tard je livrais mon premier site. Ce premier client m’aura permis de prendre goût au webdesign, à l’intégration et de monter ce qui est maintenant une Agence Web « Easy Website Company ».”
Ce qui est difficile: trouver le bon associé et ne pas s’isoler
Jérôme : « J’ai travaillé l’année passée pendant 8 mois sur le lancement d’une autre start-up, un « service de découverte de musiques personnalisé » mais qui malheureusement ne verra pas le jour. Cela peut paraître évidemment mais il n’est jamais mauvais de le rappeler : l’équipe est le ciment du projet. Et en travaillant avec Adrien cette année je me suis rendu compte d’une chose fondamentale, ne pas avoir trouvé l’associé parfait sur cet ancien projet est la clé qui m’a cruellement manqué. La seconde chose la plus difficile sur ce projet fut la solitude. Il est très important de ne pas s’isoler pour travailler sur son projet mais au contraire de s’installer dans un cadre de vie où ses proches, amis et famille ne sont pas loin. Sortir prendre un verre après une journée passée seul à travailler dans son salon peut être salutaire ! Car même si nombre d’entrepreneurs pourraient ne se repaitre que de la passion pour leur projet, très rapidement cette solitude que nous n’avions pas vu s’installer commence à peser relativement lourd. »
L’arrivée de notre premier prototype, inoubliable!
Jérôme : « Etant responsable de la partie « créa » et « Web » du projet je ne suis pas le « concepteur » des produits que nous vendons. Le plus beau moment fut lorsqu’Adrien rentra complètement excité des ateliers, notre premier prototype à la main, en me lançant son traditionnel « Poulet ! On a notre premier proto ! » Cette magnifique pièce de maroquinerie, symbolisant l’ensemble de nos efforts communs, posée juste là… »