La petite histoire
- Comment j'ai eu cette idée business ?
Après deux années partagées entre Epitech, une licence de philosophie en parallèle à Nanterre, et le laboratoire d'IA d'Epitech, j'ai la possibilité de développer un projet libre qui occupera ma troisième année. Immédiatement, c’est une opportunité qui fait écho à toutes mes occupations. Ainsi en 2012, je lance l'idée de populariser les interfaces homme-machine par la voix. En 2012, ça fait trois ans que le premier film Iron Man est sorti. Le pouvoir de Tony Stark, c’est la technologie. Il est guidé en permanence par un assistant virtuel qui ferait pâlir Google Home et Alexa. Quand on regarde l’état de l’art technologique en 2012, on constate que “Jarvis”, l’assistant vocal d’Iron Man, n’est pas complètement hors d’atteinte. Les technologies de synthèse et de reconnaissance vocale sont de plus en plus matures et l’interprétation du langage humain se concrétise en parallèle. La science-fiction est pleine de technologies à interface vocale, dont l'intérêt paraît absolument évident. Pourquoi encore en 2012, nos moyens d’interactions avec la machine sont si triviaux ?
Alors se lance le projet de démocratiser les interfaces par le langage humain. L’objectif est de mettre dans la main de tous les développeurs un outil simple et puissant. De cette manière, il ne sera plus optionnel pour les développeurs d’intégrer une interface vocale à un logiciel. Cette ambition prend le nom de code : “Jarvis”. Jarvis sera expérimenté pendant 1 an avec une équipe de 6 personnes. Les résultats étant encourageants, le projet est relancé avec une équipe de 16 personnes pendant 2 ans, prenant alors le nom de “Vocalys”. Avant de finir sa course en 2015, il obtient la 2ème place sur 114 projets, lors du forum EIP de novembre 2014, qui met en concurrence tous les projets de fin d’étude de la promotion Epitech 2015. Vocalys se démarque par la richesse de son stand. On peut y tester 5 cas d’usage par la voix : Le logiciel VLC, une ampoule philips Hue, les lumières d’une maquette d’habitation, le logiciel PowerPoint et Deezer. Le projet terminé, deux de ses membres, Killian Vermersch et moi-même, décidons de créer une entreprise dans la lancée du projet d’étude, associés avec Guillaume Navarre et Lorraine Krinbarg. L’équipe fondatrice est formée. Pendant 1 an, le projet va être revu de fond en comble. Nouvelle base technologique, nouvelle marque, un produit fini . Golem.ai ouvre officiellement ses portes le 7 Juillet 2016.
- Pourquoi je me suis lancé en entrepreneuriat ?
Lorsqu'en 2012 j'ai eu l'idée de ce qui sera plus tard Golem.ai, ce concept de technologie générique d’interprétation du langage était presque inexistant, et avec très peu de visibilité. C’était une vraie opportunité à saisir, et j’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment. Il faut savoir naviguer avec le vent ! Plus que toute autre direction, l'entreprenariat était pour moi la possibilité de ne pas avoir à choisir entre différents domaines d’expertises. La spécialisation oui, l’activité monodisciplinaire non. Mon activité d'entrepreneur fait appel à toutes mes compétences, m’invite à les renforcer et surtout à en développer des nouvelles. L'entreprenariat est sans conteste le domaine du dépassement de soi. C’est à double tranchant bien sûr. L’activité est exigeante, il faut plusieurs années pour voir l’aboutissement d’un investissement massif de temps et d'énergie. La vision que nous portons à travers Golem.ai a été sans nul doute une source de détermination inépuisable. Plus qu’un savoir-faire, il s’agit de repenser l’usage technologique même, la sensation d’un utilisateur face à une machine, le visage qu’aura l’environnement numérique de demain.
Pitch Minute
- L'équipe fondatrice
Thomas Solignac, 25 ans, CEO, diplômé Epitech et de 2 ans d’études de philosophie en parallèle. 5 ans d’enseignement en école supérieure, 2 ans de direction du pôle R&D d’Epitech.
Killian Vermersch, 27 ans , CTO, diplômé Epitech. Entrepreneur dans le Web depuis 9 ans, 4 ans d’enseignement en école supérieure.
Guillaume Navarre, 28 ans , Directeur de la communication, Master 1 Communication globale des entreprises et des marques, Master 2 Communication et création numérique à l’ISCOM. 1 an et demi communication web à Generali France.
Lorraine Krinbarg, 33 ans, Directrice artistique, Maîtrise, science et philosophie de l’art, BTS graphiste multimédia. 2 ans d’enseignement Design chez SUP’Internet et 1 an de Web design chez Assurone Group.
- Date de création & siège social
Créée en 2016 à Paris
- Concept
Notre technologie permet d’interpréter le langage humain. C’est à dire, l’analyser et s’en servir pour activer une action logicielle, ou formuler une réponse. Par exemple : automatiser des échanges SMS/Mails (Ex : SAV ou relation client), interagir par la voix (IoT, domotique, assistants personnels, discuter avec un assistant virtuel (FAQ, avant-vente, guidage...)
- Comment ça marche ?
Dans un premier temps, on cadre le cas d’utilisation, en donnant à la technologie Golem.ai le contexte d’utilisation. Ensuite, on la raccorde aux autres éléments avec laquelle elle interagit : les objets connectés, les canaux de discussion, les bases de connaissances, etc.
Dans un second temps, lorsque l'utilisateur émet une demande textuelle, Golem.ai l'analyse, puis interagit avec un autre logiciel (ex : un site e-commerce, un logiciel de montage) afin d’activer une fonctionnalité et de répondre à cette demande.
- Taille & pertinence du marché
Le marché est gigantesque, très difficile à mesurer. Toutes les entreprises pourvues d’un site web ou d’un service après-vente sont concernées en premier lieu. Ce n’est pas un gadget, c’est un nouveau moyen de contact qui assure un taux de satisfaction utilisateur élevé. On touche aussi les objets connectés, l’automatisation des services internes (processus lourds, ticketing, administratif), la relation patient dans le domaine de la santé, la commande vocale de machines industrielles, l’optimisation de processus logistiques, les voitures à interface vocale, les assistants personnels ...
- Pourquoi ça marchera ?
Golem.ai a été pensé hors des buzzs et des modes technologiques. Son objectif a toujours été la popularisation du langage naturel, coûte que coûte. C’est un produit facile à mettre en place et qui atteint des taux de fiabilité significativement supérieurs aux alternatives proposées par les GAFAM. Golem.ai bénéficie d'une optique pluridisciplinaire croisant IA et sciences humaines. Si les résultats sont là, on imagine déjà la suite, et le potentiel est fascinant.
- Concurrents et différenciation/atouts
Les concurrents directs de Golem.ai sont principalement Wit.ai, Dialogflow, Luis.ai, Recast.ai et Snips.ai. Ils proposent une approche machine learning nécessitant de donner des centaines ou milliers de phrases d’exemple pour entrainer le modèle statistique. Les benchmarks effectués en concurrence avec Dialogflow (racheté par Google en 2016) montrent un temps de mise en place 8 fois moins important chez Golem.ai, et une division par 5 du taux d’erreur.
Golem.ai permet une analyse plus rapide, plus fiable, configurable à souhait et comportant une tolérance aux fautes de frappe et d'orthographe.
- Business Model/ monétisation
Nous proposons systématiquement un pricing sur mesure, de par la variété des secteurs que nous adressons. Il s’agit le plus souvent de prix au volume, ou bien de licences pour les finalités matérielles.
- Financement
Décembre 2017 : 300 000€ auprès d’un business angel
- Site web
Par ici pour adopter cette innovation !
- Chiffres Clés
Suite à la levée de fond en cours, nous estimons atteindre un CA de 9 millions d'euros en 2019.